26 mai 2008

Nouvelles de « Niedelbarmi »


Le fondateur de ce projet bolivien, Juan Claessen, que Esperanza soutient depuis plusieurs années, nous donne, ici, quelques nouvelles fraîches…

Aux amis de Nidelbarmi ,

J’ai passé la responsabilité de Nidelbarmi, au début du carême, à Deysi Martinez pour les cinq centres de El Alto et c’est Claudia Oropeza qui garde celle des six centres à Potosi, ainsi que la charge de la formation pédagogique de nos 45 éducateurs. En tant que fondateur, j’assume la responsabilité de veiller à l’orientation fondamentale de service aux enfants et adolescents des milieux pauvres où s’est implantée notre fondation, qui représente une présence moyenne de plus de 1000 personnes chaque jour ouvrable. Avec vous, les amis fidèles de notre œuvre, je continue à garder le contrôle du financement et de la saine gestion économique de celui-ci. […]

Le point de départ du premier sujet que j’aborde est un mail d’une de mes anciennes paroissiennes de Franconville qui me présente le projet de sa nièce et de deux de ses amies de 19 ans qui s’intéressent à promouvoir l’écologie avec les scouts boliviens. Le message reçu par moi, ancien scout, me rappelle combien l’idéal de service vécu dans mon adolescence a été un point de départ d’un désir réalisé de faire de ma vie quelque chose d’utile dans la ligne de l’évangile. Le projet de ces jeunes files m’a éveillé à comparer ce que mes amis boliviens peuvent observer dans le comportement des jeunes touristes qui nous arrivent à l’époque des vacances (la saison sèche d’hiver, ici, en juillet et août) et qui est moins positif.

Nous les voyons, ces touristes, avec en main le guide touristique qui leur recommande les endroits à voir obligatoirement. Endroits où ils verront évidemment surtout d’autres touristes ou les commerçants qui les attendent. Cela nous fait souffrir de les voir passer à côté de la réalité d’un peuple vivant ici. J’ai fait la même erreur dans ma jeunesse. Il m’a fallu visiter, en 1983, un coin de campagne où j’ai été bloqué pendant trois semaines pour y découvrir un aspect de la réalité du peuple bolivien qui a été à l’origine de ma demande à mon évêque de venir servir en Bolivie. […]


Une de mes tâches reste, pour le moment, d’aider à trouver le financement de la marche économique de la fondation Niedelbarmi. Je m’explique : nous avons un président, Evo Morales, qui, plus que ses prédécesseurs, a le souci d’améliorer les conditions économiques des paysans et des vieillards. Il a donc décidé de publier un décret qui nous oblige à augmenter les salaires de 10% fin mars. Il a raison car le coût de la vie des familles est beaucoup plus élevé. En 2006, on payait 2 bolivianos pour 8 pains. Les boulangers exigent maintenant le même prix pour 3 ½ pains ! Mais, cette augmentation de 10% des salaires m’oblige à trouver l’équivalent de 8700€ supplémentaires pour l’année en cours et cela uniquement pour le chapitre salaires du personnel.


Ne paniquons pars ! Cela fait 15 ans que Niedelbarmi travaille et jamais la générosité de nos amis n’a fait défaut. Alors au travail. Aidez-moi ! […]

À bientôt peut-être…Justifier
Padre Jean Claesen.

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