9 avr. 2008

LETTRE d’une coopérante allemande à propos de l’internat à UYUNI



(Esperanza soutient ce projet dans une région très difficile de l’ouest bolivien depuis plusieurs années).


Comme vous le savez peut-être déjà, j’ai eu l’opportunité de visiter la paroisse d’Uyuni cet été et, non seulement des amis, mais aussi les projets que nous avons initiés et appuyés durant tant d’années. […]

Comme Esperanza aide l’internat, avec les salaires, cela vous intéressera sûrement. Nous avons la chance, depuis le début de l’année, d’avoir un couple de professeurs qui accompagnent les enfants et les jeunes […] Au sein de l’internat il y avait, durant ma visite, seulement 27 jeunes (garçons et filles) entre la première et la cinquième secondaire. […] Ces jeunes sont éduqués afin qu’ils contribuent aussi au fonctionnement de l’internat – tout comme ils le feraient au sein d’une famille : c'est-à-dire qu’ils rangent leur chambre, aident au nettoyage de la maison, lavent leurs vêtements, s’aident mutuellement - les grands aidant les plus petits. Ce sont les tâches de tous. Par ailleurs, il y a des tâches qui tournent entre les différents groupes : aider à préparer les légumes en cuisine, faire la vaisselle, donner un coup de main aux plantations de la serre.

Pendant que j’étais là, nous avons arrangé certaines choses dans cette serre et mis sur pied, avec l’aide d’un agronome, Don Genaro, une pépinière de plantes pour que les jeunes puissent avoir une production plus importante de leurs propres légumes. Le coût de la vie en Bolivie, et spécialement à Uyuni, a fortement augmenté. Avec la mine de San Cristobal, les prix, des vivres surtout, ont augmenté. Ainsi, la production de certains légumes comme les tomates, les bettes, les salades peut aider à diminuer les dépenses de l’internat, qui peut à peine se maintenir avec les contributions que payent les internes. J’ai proposé qu’ils sèment également la serre de la maison paroissiale qui, pour le moment, n’est pas utilisée. De cette façon ils pourraient produire plus de légumes et les prêtres pourraient en tirer profit pour leur alimentation. Nous avons aussi arrangé le four de la cuisine – ils vont désormais pouvoir faire du pain pour améliorer leur alimentation. Le prix du pain illustre bien l’augmentation du coût de la vie mentionnée : il y a deux ans 5 pains coûtaient 1 boliviano, cet été 3 pains coûtaient 1 boliviano.

Nous voulons, avec l’internat, éduquer les enfants et adolescents pour qu’ils deviennent un jour des citoyens critiques et responsables. Malgré les efforts des jeunes pour diminuer les dépenses, malgré les contributions des parents, ceci ne serait pas suffisant sans l’apport d’Esperanza. C’est pour cela que je tiens, aujourd’hui, à vous remercier chaleureusement, vous, tous les membres et, plus particulièrement, notre ami Julien qui a toujours été et est encore un bon avocat des intérêts des gens d’Uyuni – et des jeunes de l’internat.

Merci beaucoup et que Dieu paye et récompense tout votre dévouement!

Barbara Sommer.

Aucun commentaire: