10 avr. 2008

DONATIONS TREMBLEMENT DE TERRE PÉROU!


Comme nous vous le disions dans l’éditorial, nous avons été très heureux de voir à quel point vous avez été sensibles à notre appel il y a quelques mois, après le terrible séisme qui s’est produit au sud de Lima. Nous avons ainsi récolté un peu plus de 10 000 €. Fidèles à notre volonté de soutenir des initiatives concrètes et de modeste envergure, nous avons décidé de répartir cet argent entre trois projets différents dans les deux villes les plus touchées :

. Groupe de jeunes de Tablada (quartier du sud de Lima): ce groupe, bien connu de Christine Dubois fait fonctionner un petit atelier de menuiserie (que l’aide d’Esperanza a pu financer il y a quelques temps déjà). Ces jeunes de bidonville, eux-mêmes extrêmement pauvres, souhaitent venir en aide à la population sinistrée en participant à la reconstruction d’une école et en fabriquant le mobilier nécessaire. Nous finançons finançons l’achat du matériel nécessaire à la confection des bancs et les frais de transport.

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Paroisse de Campiña (Chincha): sur les conseils de Pedro de Guchteneere (prêtre belge qui vit au Pérou depuis plus de quarante ans) nous aiderons, par l’intermédiaire du padre Santiago Calle, cette zone pauvre, où pratiquement tout a été détruit. Il existe, notamment, un programme de 280 ollas comunes (casseroles communautaires) qui a besoin d’aide.

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Coordination à Ica (padre José Manuel Miranda): il s’agit d’une coordination dont Pedro, encore lui, nous dit le plus grand bien. Celle-ci rassemble une fédération de femmes de quartiers populaires, un comité populaire de santé et un comité de droits de l’homme.


TEMOIGNAGES DES JEUNES DE TABLADA :


Bon, premièrement, je n’avais jamais pensé que je ferais cela : arriver à ces endroits si affectés par le tremblement de terre. En réalité je me sentais très nerveux et j’avais un peu […]

Je suis resté impressionné de voir presque toutes les petites villes de la région [Pisco, Ica, etc., …], remplies de décombres, c’était très regrettable et triste de voir beaucoup de familles qui ont tout perdu. On a pris un taxi qui nous a conduit à la ville de San Andrés, on pouvait voir un panorama de réfugiés, replacés dans un stade et aux alentours, tous dans des tentes…

La première chose que nous avons faite, c’est partager ce que nous avions : vivres, avocats, etc., en distribuant famille par famille. Nombre d’entre eux étaient très reconnaissants, on pouvait le voir sur leur visage. Je me rappelle que plusieurs personnes nous disaient : Ne nous oubliez pas!

Je me sens tellement content d’aider mon prochain. Je sens qu’en faisant cela, ensemble, nous réussirons, d’une certaine façon, à renforcer le groupe encore plus dans ses convictions, avec la volonté de faire quelque chose de chouette.

Merci beaucoup à Christine Dubois et aux amis d’Esperanza-Belgique.

Jorge Santy

[…] le panorama est désolant : de nombreuses familles dans les rues attendant l’aide supposée qui, apparemment, n’arrive jamais ; les maisons sont en ruines ; on aperçoit les tentes quand le bus se dirige vers le pont ; des enfants s’approchent, suivent le bus, pour que les gens leur donnent quelque chose à manger…Ce fut très dur ! […] un vent très fort soufflait, on ne voyait pas très bien et soudain un craquement, je me retourne et un arbre était en train de tomber très près de nous, emportant presque deux poteaux. Nous nous éloignons un peu parce qu’au moment de sa chute l’arbre a fait bouger les câbles des poteaux voisins. Plus de peur que de mal !

[…] nous arrivons à Sans Andrés, nous descendons près d’un stade où les gens campaient, en dehors du stade ils avaient construit leur maison avec des cartons, des plastiques, des nattes ... comme ils pouvaient. Les dames lavaient leurs vêtements avec le peu d’eau qu’elles trouvaient. Les jeunes ont commencé à distribuer les avocats que l’on avait amené, les gens s’approchaient peu à peu, ils ont discuté un peu avec eux, les jeunes ont laissé quelques vivres, ils ont pris quelques photos avec les enfants recevant les cadeaux que Javier avait apporté, Raul laissait les quelques vêtements qu’il avait apporté…Nous avons connu un peu la réalité de cette zone.

[…] une fois dans le bus, [nous nous sentions] un peu fatigués par ce remue-ménage mais contents du petit travail que nous avions fait. Je ne sais pas si plus tard nous pourrons revenir directement dans la zone la plus affectée, on en parlera avec le groupe…

Erick Rosas

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